Développement affectif

Un peu de théorie…

Les émotions sont au cœur de nos échanges. Elles ont une fonction communicative qui permet aux enfants dès leur tout jeune âge d’exprimer leurs besoins. Les émotions permettent aux parents de répondre à ces besoins en fournissant les soins appropriés (ex: l’enfant pleure pour signifier qu’il a faim). Puis, dès l’arrivée du langage, les émotions se complexifient (ex: capable de dire qu’il est fâché, qu’il a eu peur). Le développement affectif comporte notamment :

  • la connaissance des émotions (ex: l’enfant a appris les noms de différentes émotions);
  • la compréhension (ex: l’enfant sait qu’il se peut qu’on ait peur des araignées);
  • la reconnaissance des émotions (ex: l’enfant reconnaît le visage de sa mère en colère);
  • l’auto-contrôle (ex: l’enfant est capable de dire qu’il est heureux sans succomber à la tentation de sauter sur le divan).

Enfin, il faut savoir qu’il y a un lien étroit entre la maturité affective de l’enfant et le niveau de popularité de ce dernier auprès de ses enseignants ou de ses camarades. L’empathie, quant à elle, survient plus tard. Certains utilisent aussi le terme « cognition sociale » pour désigner cette capacité à avoir conscience des états affectifs des autres. C’est généralement à la fin de l’âge préscolaire (4-5 ans) que l’on peut observer des comportements prosociaux tels que partager, aider un ami à réaliser une tâche, consoler un ami. Ces types de comportement prosociaux sont quelques exemples qui traduisent cette capacité à se mettre à la place de l’autre et la considération des idées de l’autre. 

Comment stimuler son développement par le jeu?

Pour favoriser le développement affectif de vos enfants, il est important de savoir trouver un équilibre entre l’encadrement à avoir et l’autonomie à laisser à l’enfant en contexte de jeu. Bien que le « jeu symbolique » demeure un des contextes les plus favorables au développement affectif, des activités de mimes, d’imitation, de récit d’histoires impliquant d’autres personnages permettent aussi d’atteindre cet objectif (ex: Au jeu de mémoire Émotions, quand l’enfant trouve une paire identique de garçons boudeurs, il doit dire pourquoi, selon lui, ce garçon boude) . En questionnant votre enfant au sujet de certaines situations (ex: Est-ce que tu penses que ton grand-papa aussi peut être triste?), vous induirez la conscience de l’autre. Enfin, il est important que les interactions avec l’enfant en contexte de jeu soient positives et affectueuses; cela le prépare à interagir à son tour positivement avec ses pairs. 

Pour en savoir plus

Collection de livre d’histoire pour enfants sur les émotions L’attachement, un départ pour la vie, Éditions du Chu Ste-Justine

J’ai mal à l’école : troubles affectifs et difficulté scolaire, Éditions du CHU Ste-Justine

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